INITIATIVE EN RECHERCHE CLINIQUE PRÉCOCE

Chaque médicament doit faire l'objet de plusieurs études cliniques avant de pouvoir être approuvé et rendu accessible aux patients. Or, saviez-vous que le Grand Montréal possède une expertise scientifique et médicale remarquable en recherche clinique? Une initiative a d'ailleurs été lancée afin de positionner la métropole parmi les chefs de file mondiaux en recherche clinique précoce.

« La recherche clinique est primordiale, car elle porte sur les nouvelles avenues qui visent l'amélioration de la prise en charge et du traitement de maladies », explique Frank Béraud, Président-directeur général de Montréal InVivo. Avant qu'un médicament ne soit offert en pharmacie, celui-ci doit en effet faire l'objet d'études cliniques afin de démontrer son innocuité et son efficacité chez les humains. Ces études cliniques se divisent généralement en quatre phases, soit la phase I, II, III et IV. Chaque phase a un but particulier et aide les chercheurs à répondre à des questions précises. Par exemple, le but premier des études cliniques de phase I est de s'assurer de l'innocuité du produit — autrement dit, de s'assurer qu'il ne soit pas nocif pour l'humain. Pour réaliser ces études cliniques, les compagnies pharmaceutiques font appel à des partenaires des secteurs privés et publics qui sont impliqués dans la recherche clinique de nouveaux médicaments (les compagnies de recherches cliniques privées et les centres hospitaliers universitaires, par exemple).

UNE INITIATIVE ORIGINALE

« Montréal est l'une des rares villes au monde où il est possible de procéder à toutes les étapes de la mise au point d'un nouveau traitement », affirme M. Béraud. C'est pourquoi Montréal InVivo et ses partenaires (notamment le CHUM, le CHU Ste-Justine et le IR-CUSM) ont mis de l'avant une initiative unique et audacieuse qui vise à positionner Montréal comme chef de file en recherche clinique précoce (les phases I et II). «  Cette initiative permettra d'optimiser l'efficacité des activités de Recherche et Développement de nos trois centres de recherche hospitaliers universitaires en réalisant des études cliniques précoces qui permettront d'identifier très tôt dans le cycle de développement l'efficacité et l'innocuité d'un nouveau médicament ou d'une nouvelle technologie médicale », assure M. Béraud. La recherche clinique précoce permet en effet d'identifier les attributs d'un nouveau médicament ou d'une nouvelle technologie afin de déterminer s'ils ont la capacité de représenter une solution de valeur scientifique, médicale, sociétale et commerciale.

« Grâce à cette initiative et à la synergie qui sera ainsi créée par l'action concertée de nos centres de recherche et de nos divers partenaires de l'industrie, Montréal et le Québec se positionneront favorablement parmi les plus grands pôles de recherche clinique en Amérique du Nord. »

— Frank Béraud, Président directeur général de Montréal InVivo.

DES RETOMBÉES IMPORTANTES

Il va s'en dire qu'une telle initiative aura un impact à plusieurs niveaux. « Cette initiative apportera entre autres des bénéfices tangibles pour les patients », soutient M. Béraud. Grâce à elle, Montréal InVivo et ses partenaires espèrent en effet doubler le nombre de patients participants à des études de recherche clinique précoce avec les organisations publiques et privées participantes d'ici 5 ans. « Grâce à cette initiative, les Montréalais pourront également être parmi les premiers au monde à accéder à des traitements innovateurs qui pourraient ne pas être disponibles autrement ailleurs », souligne M. Béraud. Cette initiative permettra aussi de mettre à profit les investissements majeurs effectués dans les infrastructures publiques, d'optimiser l'efficacité des activités de recherche et développement en place et de stimuler l'attraction de capitaux étrangers. « On estime pouvoir créer 500 nouveaux emplois en sciences de la vie et technologies de la santé », indique M. Béraud.

À PROPOS DE MONTRÉAL INVIVO

Organisme sans but lucratif, Montréal InVivo désigne la grappe des sciences de la vie et des technologies de la santé (SVTS) du Montréal métropolitain. Ce regroupement est constitué de près de 600 organisations, dont plus de 150 centres de recherche, 80 filiales d'entreprises de classe mondiale et plus de 40 000 personnes oeuvrant dans le secteur. Il comprend quatre universités et se classe premier au Canada pour le nombre de centres de recherche.

« Grâce à cette initiative, nous allons non seulement donner accès plus rapidement à des traitements innovateurs à deux fois plus de patients, mais allons également favoriser la création de 500 nouveaux emplois de qualité dans le Grand Montréal. »

— Frank Béraud, Président directeur général de Montréal InVivo.

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